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 W. James Beckett, FEC, P.Eng.
 Président sortant (2013-2014)
 Ingénieurs Canada

 

Octobre 2013

Discussion sur le professionnalisme et l’éthique au sein de la profession d’ingénieur

Dans le cadre de sa gouvernance par politiques, Ingénieurs Canada joue un rôle de premier plan en matière de vision stratégique de la profession. D’ailleurs, la première politique de Fins indique que la raison d’être d’Ingénieurs Canada est de soutenir les ordres constituants dans l’objectif de faire progresser la profession d’ingénieur et son autoréglementation dans l’intérêt du public à un coût justifié par les résultats.

Dans cette optique, nous avons intégré dans nos réunions une séance de réflexion globale, afin de réfléchir sur les grandes questions concernant la profession qui sont directement liées à nos politiques de fins.

Il est difficile de regarder les nouvelles sans se rendre compte que les récents exemples de dégradation des infrastructures et le manque d’éthique de certains ingénieurs ont mis la confiance du public envers la profession à rude épreuve. C’est donc tout naturellement que, lors de la réunion du conseil en octobre, nous nous sommes concentrés sur la politique de Fins F?2, Confiance du public envers la profession. Pour en savoir plus sur nos politiques de Fins et notre gouvernance par politiques, veuillez consulter le Manuel de gouvernance par politiques du conseil.

Nos organismes de réglementation ont récemment observé une augmentation des plaintes concernant le professionnalisme et l’éthique. Au Québec, la Commission Charbonneau a mis au grand jour certaines affaires et soulevé des questions qui ont porté atteinte à notre réputation. 

Ingénieurs Canada et les ordres constituants n’ont pas hésité à aborder ouvertement la question. Nous avons pris les devants en élaborant des programmes et en diffusant des publications qui visent à aider les ingénieurs à exercer leur métier avec éthique professionnalisme. Il est important que nous respections tous un code de déontologie. Lorsque notre éthique est douteuse, c’est notre statut de professionnels qui est mis en cause.  

Par ailleurs, le Bureau canadien des conditions d’admission en génie a des outils pour aider les ordres constituants à intervenir en amont et à aborder la question avec leurs membres. Ces outils comprennent un guide modèle sur le concept du professionnalisme,  un Guide sur le Code de déontologie et un Guide sur l’intégrité.  L’équipe du Cadre canadien relatif au droit d’exercice étudie également la question et a développé à cette fin les éléments Code de déontologie et Norme de conduite professionnelle et formulé des recommandations sur l’évaluation des exigences en matière de connaissance de la loi et de la déontologie et d’intégrité et de professionnalisme pour l’obtention du permis d’exercice du génie.

Ces actions sont-elles toutefois suffisantes? La profession devrait-elle se montrer plus vigilante et prévoir des peines plus sévères? Voici certaines pistes de solutions déterminées par les membres du conseil :

  • Les ingénieurs doivent continuer de maintenir un haut niveau de professionnalisme et d’éthique dans toutes leurs tâches.
  • Les personnes ou les groupes qui ont été condamnés pour avoir participé à des activités illégales ou contraires à la déontologie doivent répondre de leurs actes.
  • L’enseignement et l’application de l’éthique et du professionnalisme sont des démarches qui doivent être entreprises à tous les niveaux, que ce soit pour les volets obligatoires des programmes de génie agréés, les exigences d’attribution du permis d’exercice ou la formation continue tout au long de la carrière d’ingénieur.  
  • Les amendes doivent être plus élevées pour les personnes reconnues coupables d’infractions, afin que les entreprises de génie et les ingénieurs comprennent l’importance de l’éthique. 

Malgré tous nos efforts, nous ne pourrons empêcher les abus de confiance, les manquements à l’éthique et les comportements répréhensibles. Il est donc primordial que nous continuions de réfléchir sur l’éthique et le professionnalisme au sein de nos ordres. En tant que membre de la profession, vous êtes les meilleurs garants de notre éthique professionnelle.

Que pensez-vous des mesures que nous proposons pour améliorer l’éthique et le professionnalisme? Que devraient faire les organismes de réglementation? Qu’est-ce qu’Ingénieurs Canada peut faire? J’aimerais connaître votre opinion. Pour nous faire part de vos commentaires, veuillez écrire à commentaires@ingenieurscanada.ca.